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mercredi 4 octobre 2017

Centre socioculturel Gérard-Ouellet

LADY MACBETH

DATE:  7, 11 ET 12 OCTOBRE À 19H30
DURÉE:  1H29

BANDE ANNONCE:  https://www.cinoche.com/films/lady-macbeth/bandes-annonces

Critique de Élizabeth Lepage-Boily
Lady Macbeth est une oeuvre de répertoire d'exception. Le genre de film qui arrive à bâtir de telles tensions dramatiques que le spectateur en est rapidement dérangé, ébranlé jusqu'à en être dégoûté.
La protagoniste du film, Katherine, est une femme fascinante. D'abord, on la plaint de mener une existence aussi morne et routinière, puis on la prend en pitié d'être ainsi traité comme de la marchandise par son époux et son beau-père. Par la suite, on l'admire de tenir tête aux hommes disgracieux du ménage et finalement, on la juge et on la craint. 
Beaucoup de la réussite de cette production repose d'ailleurs sur les frêles épaules de Florence Pugh, l'interprète de Katherine. Intense et déroutante, la jeune actrice de 21 ans transporte le cinéphile dans une épopée maniaque digne des grandes pièces de William Shakespeare. C'est d'ailleurs l'un des personnages du célèbre dramaturge anglais dont s'est inspiré Nikolai Leskov pour titrer son oeuvre Lady Macbeth du district de Mtsensk, le roman à l'origine du film de William Oldroyd
Le silence, oppressant et éloquent, occupe une place prépondérante dans ce sombre long métrage, présenté au Festival du Film de Toronto l'an dernier. Le public est enveloppé, puis étouffé, par cette atmosphère taciturne et meurtrière qui se dégage de Lady Macbeth. Le réalisateur a choisi de contraindre cette vive émotion dans un film de seulement 89 minutes. Pas de longueur ni d'essoufflement ici. La tension est contenue de façon à ce qu'elle soit la plus tranchante et la plus pénétrante possible pour le cinéphile, qui traverse, en une heure trente, une très vaste gamme d'émotions.
La direction photo minutieuse et glauque d'Ari Wegner contribue également à l'efficacité dramatique de l'ensemble. Chaque image semble posséder une âme particulière et une déroutante forme de violence silencieuse. Le montage, à la fois témoin et juge, participe aussi, à sa façon, à la réussite de l'oeuvre d'un point de vue émotionnel et structural.
Lady Macbeth n'est pas le genre de film d'époque poli, avec de beaux costumes et des décors rustiques, auquel Hollywood nous a habitués. Il s'agit d'une oeuvre belliqueuse, foudroyante et douloureuse qui marque notre imaginaire de perverse façon. Lady Macbeth mérite qu'on se déplace dans les salles pour l'admirer. Un petit film rebelle dont on se souviendra autant pour ses exploits techniques que pour ses valeurs tordues. 

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